par Dom Thomas d'Aquin.
Antimodernisme.info
Cet article est tiré du supplément du bulletin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Le RP Thomas d’Aquin est un prêtre d’expérience et de terrain, il a connu bien des ralliements ( le Barroux, Campos) : Il nous rappel tout simplement quand et comment un accord sera réellement envisageable avec Rome.
Deux courants se manifestent aujourd’hui dans la Tradition. Les uns veulent
un accord, les autres ne le veulent pas.
Les uns disent :
II faut
rentrer dans l’Église.
Les autres répondent :
Ceux qui y sont déjà dedans n’ ont pas
besoin d’y rentrer.
Mais nous avons besoin de la légalité, rétorquent les premiers.
C’est ainsi que sont tombés
Le Barroux, Campos et tant d’autres, répondent les seconds.
Mais nous, nous ne tomberons pas, ce
n’est pas possible que Dieu le permette.
« Que ceux qui sont debout, prennent garde de ne pas
tomber », dit saint Paul (I Co 10,12).
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Si Benoît XVI béatifie celui qui a excommunié Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer, s’il célèbre les 25 ans de la réunion d’Assise, s’il défend le concile Vatican II (disant qu’il est en accord avec la Tradition de l’Église), donc les maux que nous avons vus pendant le pontificat de Jean-Paul II se répéteront avec BenoîtXVI.
Tant que la Rome libérale dominera la Rome éternelle, tant que la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Église depuis sa fondation, c’est-à-dire, le concile Vatican II, continuera à être la référence privilégiée des évêques, des cardinaux et du Saint-Père, iln’y aura pas de solution.
— Mais Rome est en train de changer (ses attitudes, sa pensée, etc.) disent les défenseurs des accords.
En quoi Rome
change-t-elle ?
Rome
a permit la messe de toujours et a enlevé les excommunications répondent les
« accordistes ».
Mais à quoi sert de libérer la messe de toujours si Rome permet encore
l’existence de la nouvelle ? Nous lisons dans l’Ancien Testament qu’Abraham a
chassé l’esclave Agar et son fils Ismaël, pour qu’Isaac ne reste pas avec le
fils de l’esclave* car, dit saint Paul : « Celui qui était né, selon la chair
persécutait celui qui était né selon l’esprit. »
Et saint Paul ajoute : « II en est encore
ainsi maintenant » [Cfc 5,29). Abraham a fait cela, malgré lui, pour exaucer une
demande de Sara, et le bon Dieu a donné raison à Sara, car celle
qui est libre ne devrait pas être mise au même rang que l’esclave. La messe
nouvelle, c’est Agar. Elle n’a pas de droits. Elle doit être supprimée. Quant à
la levée des excommunications, à quoi cela sert si l’on béatifie celui qui les a
fulminées ? Bien qu’il y ait un certain bénéfice dans ces deux actes, la
libération de la messe (qui n’a jamais été interdite) et la levée des
excommunications (qui n’ont jamais été valides), le bénéfice spirituel de chacun
d’eux a été compromis par le contexte contradictoire dans lequel ils ont été
réalisés. Ou bien Jean-Paul II avait raison, ou bien Mgr Lefebvre. Il n’est pas
possible d’exalter Jean-Paul II et d’enlever (si c’est vrai qu’ils l’ont enlevé)
l’excommunication de Mgr Lefebvre, Les deux ne peuvent pas avoir raison en même
temps. Cela est du pur modernisme. Quant à la messe, c’est pareil : si l’on
permet les deux messes, le résultat c’est la contradiction. C’est un principe de
dissolution ! Un principe de corruption de la foi catholique.
Les uns disent :

Les autres répondent :





Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Si Benoît XVI béatifie celui qui a excommunié Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer, s’il célèbre les 25 ans de la réunion d’Assise, s’il défend le concile Vatican II (disant qu’il est en accord avec la Tradition de l’Église), donc les maux que nous avons vus pendant le pontificat de Jean-Paul II se répéteront avec BenoîtXVI.
Tant que la Rome libérale dominera la Rome éternelle, tant que la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Église depuis sa fondation, c’est-à-dire, le concile Vatican II, continuera à être la référence privilégiée des évêques, des cardinaux et du Saint-Père, iln’y aura pas de solution.
— Mais Rome est en train de changer (ses attitudes, sa pensée, etc.) disent les défenseurs des accords.






question qui s’impose : Benoît XVI, veut-il mettre de l’ordre dans l’Église ?


Mais, insistent les autres, peu à peu Benoît XVT prend la défense de la Tradition. Il a besoin de nous. Il veut notre aide pour combattre le modernisme.






- C’est un pape libéral, qui rend l’Église esclave : imposer son autorité sur la Tradition (c’est-à- dire sur les traditionalistes), sans avoir renié ses
erreurs, c’est mettre Sara sous le joug d’Agar, Isaac sous le joug d’Ismaël. Or, nous sommes fils de la « femme libre », et non pas de « la servante », dont le fils est le Vatican II, esclave de deux siècles de culture libérale. Il ne faut pas que le libéralisme ait le dessus, puisqu’il est né de la chair, comme le dit Saint Paul, et qu’il persécute celle qui est née de l’esprit, c’est à dire, l’Eglise.




Comme disait sainte Jeanne d’Arc : « En nom Dieu, bataillons hardiment, et Dieu donnera la victoire »... par le Coeur Immaculé de Marie.
fr. Thomas d’Aquin OSB